MALTRAITANCE DANS LES ABATTOIRS

Site dedie

Abattage sans étourdissement : La barbarie cachée

Motif 1
Abattoirs
Motif 2

 

Depuis 60 ans, Brigitte Bardot et sa Fondation se battent pour alléger les souffrances des animaux d'élevage égorgés dans les abattoirs. En France, l'abattage sans étourdissement s'est généralisé en toute illégalité, la législation européenne autorisant l'égorgement sans anesthésie pour certains rites religieux.

En février 2019, la Fondation Brigitte Bardot révèle une vidéo choc filmée en caméra cachée dans un abattoir de l’Aveyron en décembre 2018. En toute légalité, des bovins sont égorgés sans étourdissement, certains vivant une lente agonie de plus de 3 minutes

Ce mode d’abattage est légal en France, notre pays ayant demandé une dérogation à la loi européenne spécifiquement pour les cultes religieux. Accompagnant cette vidéo diffusée par de nombreux médias et réseaux sociaux, une lettre ouverte de Brigitte Bardot à Emmanuel Macron (pdf) est publiée, qui demande au président de la République de réagir enfin aux terribles souffrances des animaux dans les abattoirs.

La maltraitance des animaux est à son paroxysme dans les abattoirs, soigneusement invisibilisée par la filière viande grâce au mépris de la quasi totalité du monde politique. À la suite de la publication de cette vidéo, Christophe Marie, porte-parole de la FBB, s’exprime dans de nombreux médias pour diffuser l’information et permettre une prise de conscience des consommateurs de produits carnés.

Abroger la dérogation pour l'abattage rituel

Trois millions d’animaux sont tués dans les abattoirs chaque jour en France, soit 1 milliard d’animaux par an. L’abattage conventionnel (avec étourdissement préalable) se fait à l’aide d’un pistolet muni d’une tige perforant la boîte crânienne pour les bovins, d’une décharge électrique pour les ovins et du gazage pour les cochons.

Selon la Fédération Vétérinaire Européenne : « Du point de vue de la protection des animaux et par respect pour l’animal en tant qu’être sensible, la pratique consistant à abattre les animaux sans étourdissement préalable est inacceptable, quelles que soient les circonstances. »

Une dérogation à la loi européenne existe, principalement appliquée par la France, qui concerne les animaux tués dans le cadre de l’abattage rituel juif ou musulman. Cette exception rituelle connait une dérive constante : la filière des abattoirs a développé d’elle-même l’abattage rituel. Celui-ci est en effet plus rapide, l’étape de l’étourdissement étant supprimée, et donc moins onéreux que l’abattage légal. L’exception religieuse a été transformée en un simple levier de rentabilité !

Ainsi, dans notre pays, 80% des bovins ne sont pas étourdis au moment de leur mise à mort. Pas moins de 128 des 263 abattoirs français sont agréés pour abattre des animaux sans étourdissement. S’y ajoutent une cinquantaine d’abattoirs temporaires, qui doivent être également agréés par les pouvoirs publics. Ceux-ci sont actifs lors du démarrage de la fête religieuse musulmane de l’Aïd el-Kebir, pour produire de la viande halal en grande quantité, à des cadences devant susciter une extrême vigilance quant aux conditions d’abattage.

Le 9 août 2019, jour de l’Aïd, Brigitte Bardot signe une tribune dans Le Figaro pour dénoncer la mise à mort atroce de centaines de milliers de moutons, égorgés à vif, et exhorter à nouveau le gouvernement français à interdire l’abattage sans étourdissement. 

Pour les cultes musulman et juif, une bête est impure si elle est tuée déjà inconsciente. Anouar Kbibech, président du Rassemblement des Musulmans de France, est catégorique : « Tout nouveau processus où il y a étourdissement à quelque stade que ce soit est totalement rejeté par la religion musulmane ».

Pour le grand rabbin Bruno Fiszon : « Le soulagement n’est pas envisageable. Ce qui est important, c’est de diminuer le temps de perte de conscience, qui peut être amélioré ».

85 % des Français sont favorables à la vidéosurveillance dans les abattoirs.

Imposer la vidéosurveillance dans les abattoirs.

Dans les abattoirs, la maltraitance des animaux est facilitée par l’extrême opacité de ces lieux de mise à mort. Équiper les abattoirs de caméras de vidéosurveillance est l’unique solution qui permettrait d’assurer le respect de la législation sur la protection animale. La Fondation Brigitte Bardot demande l’usage systématique de la vidéosurveillance dans les abattoirs, sous contrôle des services de l’État, unique moyen de garantir le respect des lois de protection animale.

Dès 2016, plusieurs vidéos étaient tournées dans des abattoirs et diffusées sur les réseaux sociaux par l’association L.214 Ethique & Animaux.

Ces vidéos prouvaient que des actes de torture inacceptables se déroulaient dans certains abattoirs en toute impunité : ovins accrochés vivants et saignés encore conscients, bovins mal étourdis puis découpés, cochons frappés et électrocutés avant d’être gazés…

Leur objectif : alerter l’opinion publique et mettre le milieu politique face à ses responsabilités. Dans sa campagne à l’élection présidentielle de 2017, Emmanuel Macron avait ainsi promis de mettre en place la vidéosurveillance dans les abattoirs.

La commission d’enquête parlementaire sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie, créée la même année pour faire un état des lieux, avait révélé que 80% des établissements d’abattage français ne respectaient pas la réglementation relative à la protection animale. Cette commission parlementaire préconisait alors l’obligation de la vidéosurveillance dans les abattoirs

En 2017 et 2018, lors des débats à l’Assemblée nationale sur le projet de loi Agriculture et alimentation, un amendement obligeant les abattoirs à installer des caméras filmant les postes de saignée et de mise à mort a été rejeté par les députés, qui s’en sont tenus à une expérimentation de la vidéosurveillance sur deux ans par des abattoirs volontaires.

Pour un étiquetage de la viande selon le mode d'abattage.        

Le 25 octobre 2011 est paru un Règlement européen d’information des consommateurs sur les denrées alimentaires (R1169-2011) malheureusement expurgé, sous la pression du gouvernement français, de toute obligation d’étiquetage des viandes en fonction du mode d’abattage.

Comme l’État français refuse toute forme de traçabilité de la viande sortant des abattoirs, les consommateurs achètent aujourd’hui des produits carnés issus de l’abattage rituel sans même le savoir. Avec tout ce que cela implique de souffrance animale supplémentaire et de désinformation des consommateurs.

Jusqu’à 60% de la viande issue d’animaux abattus selon le rite musulman et plus de 70% de la viande issue du rite israélite se retrouvent dans le circuit classique à l’insu des consommateurs, aucun étiquetage n’étant imposé sur le mode d’abattage.

Source Fonadation Bardot

Abattoirs 2